Sur quelle idée se base votre design?
J’ai choisi le thème de la collection. Enfant, je collectionnais des plumes, des pierres et des coquillages, que je conservais précieusement, comme un trésor. Les objets racontent des histoires et invitent au rêve. J’ai réalisé des dessins pleins de fantaisie, joyeux et amusants, pour des enfants avides de découvertes. En ce qui concerne les motifs, je me suis inspirée de la variété de ma propre collection. Puis, sachant que les enfants se font une joie d’ordonner leurs collections selon certains critères, j’en ai fait de même avec mes motifs pour mettre en évidence le thème de la collection.
En quoi a consisté votre principal défi?
Concevoir un produit pour une clientèle à la fois concrète et vaste.
Cette literie est-elle votre premier produit commercial?
Jusqu’à présent, j’ai dessiné des foulards de soie qui ont été vendus dans une foire de design. Mais cette literie est mon premier produit commercialisé à une telle échelle.
Quel est l’aspect de votre travail que vous préférez?
J’aime beaucoup expérimenter avec différents matériaux ou différentes combinaisons de techniques textiles pour parvenir à des résultats étonnants. J’adore les défis techniques.
Et comment envisagez-vous l'avenir?
Je vais chercher du travail en Suisse et à l’étranger. J’aimerais avoir l’occasion d’approfondir les domaines de l’impression textile et de la broderie.
Sur quoi vous êtes-vous concentrée lors du processus de création?
Sur un public de jeunes filles. J’ai essayé de créer une atmosphère tendre, pleine de fantaisie et de rêve. Pour mon thème, j’ai pensé aux griffonnages dans les journaux intimes et aux rêves des petites filles. Voulant un design à la fois simple et raffiné, j’ai choisi un symbole unique – celui des cœurs – mais traité et colorié de différentes manières.
Comment avez-vous abordé cette tâche?
Pour mieux connaître mon groupe cible, j’ai demandé à une classe de filles ce qu’elles souhaitaient pour leur literie.
Et qu’ont-elles répondu?
Ce n’était pas très encourageant: elles voulaient Justin Bieber ou la tour Eiffel... Mais lorsque je leur ai présenté ma collection, elles ont trouvé les cœurs super, mieux même que Justin Bieber!
En tant que designer, quelle est votre spécialité?
J’aime dessiner à la main. J’apprécie aussi les combinaisons de couleurs inhabituelles et cool.
Qu’allez-vous faire après votre formation?
Je suis designer pour la marque zurichoise Seidenmann. J’aimerai aussi réaliser quelques produits de mon côté. Il y a des opportunités et pour les saisir, il faut avoir de bonnes idées et surtout persévérer.
Votre souhait pour l‘avenir?
Rester toujours créative! J’espère aussi que les textiles retrouveront une place de choix dans la société et que la tendance aux produits bon marché jetables va régresser.
Quelle a été votre idée de départ?
J’ai développé le thème de l’envie de voler. Je me souviens que petite, je pouvais influencer mes rêves, les choisir. Le plus souvent, je voulais voler. Je grimpais sur le dos d’un grand oiseau, me cramponnais et décollais… Mes motifs sont principalement des oiseaux avec de drôles de têtes et des ailes à pois. La palette que j’ai choisie, constituée de couleurs naturelles et douces, convient aussi bien aux garçons qu’aux filles.
Comment avez-vous procédé?
J’ai essayé de me souvenir de la literie dans laquelle j’aimais dormir enfant, des motifs et des tissus que je préférais. Je suis aussi allée emprunter des livres pour enfants dans une bibliothèque, histoire de me replonger dans un univers enfantin.
Quelle a été pour vous la principale difficulté?
En général, ce ne sont pas les enfants qui choisissent la literie et l’achètent, mais les parents. Il était donc essentiel que mon design attire également les adultes. Mon principal défi a été de créer un produit qui plaise aux deux générations.
Travaillez-vous plus volontiers à la main ou à l’ordinateur?
A la main. Au début d’un projet, je prends le temps d’expérimenter avec différents crayons et stylos, avec de la peinture, du papier, des ciseaux, de la colle et différents matériaux pour faire naître les idées et les rassembler. J’aime que l’on sente le travail manuel dans le produit fini. Pour ce projet, par exemple, j’ai commencé par sprayer et peindre les feuilles que j’ai ensuite pliées pour en faire les avions en papier. Les oiseaux sont eux aussi de vrais collages, ils n’ont pas été créés sur un écran d’ordinateur.
Quel est votre souhait pour le futur?
Pouvoir m’envoler vers mon avenir aussi légère, libre et joueuse que les oiseaux de la literie.